J’y suis allé avec quelques appréhensions, je dois dire. Hier soir, cinéma 104, à Pantin. Un film sur Thierry Metz, un film sur un poète ouvrier, un poète qui ayant connu les affres du travail dit non-qualifié, et qui l’évoque dans et par sa poésie, un poète disparu, suicidé. Appréhension de voir quelques littérateurs, ou tout autre personnalité disserter sur l’écriture de Metz, refaire son parcours. Appréhensions de voir un angle du type poète et ouvrier, poète sans diplôme, ce mépris, constant, permanent, (...)
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Thierry Metz en mouvement
23 mars, par Ahmed Slama -
Pour une littérature et des livres bio’s
17 mars, par Ahmed SlamaConsidérer l’écriture – ou toute production intellectuelle ou artistique – comme une nourriture de l’esprit est un stéréotype assez vieux pour qu’on n’ait pas la peine de s’attarder dessus. Un cliché qui concerne même la langue ; quand Joachim Du Bellay écrit son Deffence et Illustration de la langue francoyse en 1549, manifeste visant à encourager les écrivains à utiliser la langue française, dans cette optique, Du Bellay, en bon représentant de la Renaissance, prône une imitation des auteurs grecs et (...)
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... pour les maux de tête qu’elle m’a dit
9 mars, par Ahmed SlamaOn en rencontre assez souvent, partie intégrante des décorations d’intérieur sans imagination, reflets fidèles de catalogues d’enseignes d’ameublement. Ça se présente généralement sous la forme d’un poster, parfois encadré, histoire de protéger le papier, préserver les couleurs de la photographie, représentation de quelque ville d’importance, pas forcément capitale ; New-York, Tokyo, Londres, Los Angeles, Sydney...etc. Des buildings fluides et massifs, une portion de ciel, activité des bureaux, mouvements (...)
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Équarrir la valeur
4 mars, par Ahmed SlamaÇa revient, sans arrêt, à chaque fois que je publie un papier qu’on va qualifier rapidement d’éreintage, et pourtant il y en a pas énormément – pour l’instant du moins. La même rengaine qui revient – non pas tant qu’il y ait dialogues ou polylogues, discussions, voire débats – c’est le jeu et c’est tant mieux ! Non, c’est cet argument, l’Argument qui annihile tout échange ; jugement de valeur ou le fameux goût. Le plus fascinant, ici, dans cet argument je veux dire, c’est que la valeur n’est pas où on la (...)
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Petit-matin incertain
8 février, par Ahmed SlamaDes pas, là, dans la rue, matin, mais vraiment tôt... comment dit-on déjà ? le petit-matin, c’est ça ? Peut-être petit parce que ça ne dure pas si longtemps, une portion de matin, ou alors à cause de nos yeux ; retroussés qu’ils sont, tout semble embué, comme réduit, on y voit... petit. Il entend des pas, là-dehors. Il est.. quoi ? 6 heures, même pas ? Ça remonte de la rue, l’écho de ces pas plus ou moins assurés que vient renforcer la quiétude de l’aube.
Il n’a pas dormi. Elles durent depuis quelques mois (...) -
Marché de la bibliothèque
31 janvier, par Ahmed Slama… quatre options s’offrent à vous au seuil du parc, en suivant, vers la droite, les courbures du chemin gravillonné vous atteindrez un petit enclot au sol caoutchouteux, parsemé de vagues figures de chevaux ou d’animaux bariolés ; en ce début d’après-midi, c’est vide, il faudra attendre encore un peu avant de voir les gamin·es sautillant·es et bondissant·es. Quittant l’air de jeu, refermant le petit portail derrière soi, on peut soit poursuivre sur sa lancée et atteindre la sortie, située tout à fait à (...)
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Divertissement.Diversion
28 janvier, par Ahmed SlamaÀ quelques nuances près, les journées s’organisent de la même manière, réveil tôt, transport, travail et reflux vers cet espace qu’on nomme « chez soi » ; l’était-ce vraiment, « chez lui » ? dans la mesure où – dans son cas, du moins – il payait pour en jouir inadéquatement, n’ayant ni le temps de l’aménager à sa convenance, ni celui d’y traîner, y écouler ses journées – à lire pourquoi pas ? plus sûrement scotché devant l’écran ou à simplement hanter les deux pièces qui composent ce dit « chez soi », ou, tentons (...)
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Transports
22 décembre 2021, par Ahmed SlamaIl suffit d’écrire ou de lire « gare de banlieue » pour y voir gris, un tableau monochrome, du ciel jusqu’aux voies sans oublier les bâtiments à l’entour et les rats qui traînent par là ; du gris. 17 heures, ça s’amasse autour des quais, on s’y poste, on se nourrit de leurs voix, elles et eux qui ont effectué le chemin inverse huit ou neuf heures plus tôt, ayant alors quitté, sans tarder, et le pas pressé, ces mêmes quais. De retour, on reste là dans l’attente du train prochain. Ce temps singulier du (...)
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Mondanité(s) 2/2
17 décembre 2021, par Ahmed SlamaCe sont les respirations de la condensation urbaines, on tombe par hasard dessus, parcourant les rues, éprouvant les anfractuosités du béton nu ou du goudron, on appelle ça des dents creuses, un espace, une parcelle fichée entre deux ou plusieurs bâtisses. Celle que l’on évoque ici, située dans l’une des rues sinueuses de Montreuil, fait office à la fois de jardin et de salle de réception ; un peu moins d’une dizaine de personne est rassemblée autour de la grande table garnie d’amuse-gueules et de (...)
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Mondanité(s) 1/2
11 décembre 2021, par Ahmed SlamaEn longeant la façade des immeubles aux briques rouges et des maisons individuelles telles que nous les dessinions, enfants, rectangle surmonté d’un triangle ; on découvre une anomalie, un creux plus exactement parcelle dénuée de béton, juste quelques herbes hautes qui poussent derrière un grillage. D’habitude inoccupé, on a dressé au centre de cet espace une grande table garnie d’amuse-gueules et autres boissons, des chaises d’extérieur l’entourent, quelques personnes soient assises ou debout, (...)
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